Activité immobilière belge : -7,1 % 

Au 1er trimestre 2023, l’activité immobilière belge a reculé de 7,1% par rapport au 1er trimestre 2022. Le recul est surtout marqué en janvier et février derniers (respectivement de -10,5% et -10,4%). En mars, ce recul était d’1% pour l’ensemble du territoire.
Au 1er trimestre, la baisse de l’activité était de 3,5% en Wallonie, de 5% à Bruxelles et de 9,2% en Flandre par rapport au 1er trimestre 2022. Une analyse sur une période plus longue permet de mettre en évidence l’influence de la pandémie
mondiale de coronavirus. 

Renaud Grégoire, porte-parole de Notaire.be : « En janvier et février 2023, nous avons enregistré nettement moins de transactions par rapport à janvier et février 2022. Si nous remontons avant la pandémie de coronavirus, force est de constater que les constats s’inversent. Au cours du trimestre écoulé, nous constatons une progression de 7,3% au niveau national par rapport au 1er trimestre 2019. Sur cette base de comparaison, la Wallonie progresse le plus (+12,2%), suivie par la Flandre (+5,5%) alors que Bruxelles reste relativement stable. Après la crise sanitaire, le marché immobilier s’est emballé. Nous revenons actuellement à un marché plus équilibré où les acheteurs ne sont plus obligés de se décider dans la précipitation et peuvent négocier ».

Activité en Wallonie : le Hainaut et Namur résistent

Au 1er trimestre 2023, seule l’activité des provinces du Hainaut et de Namur a connu une progression par rapport au 1er trimestre 2022. Les notaires de la province de Namur ont constaté une progression des transactions de 4,4%. L’activité dans le Hainaut a pour sa part augmenté de
1,3%. Les trois autres provinces wallonnes sont dans le rouge. Le Luxembourg arrive en tête (-16,7%), suivi du Brabant wallon (-7,7%) et de Liège (-5,1%).
Nous avons également comparé le 1er trimestre 2023 et le 1er trimestre 2019. La progression de 12,2% au niveau wallon s’explique par la progression du nombre de transactions dans 4 des 5 provinces : Hainaut (+19,6%), Liège (+13,7%), Namur (+13,1%) et Luxembourg (+2,7%). Seule
l’activité du Brabant wallon recule de 4,3%. 

Stabilité de la part de marché des maisons  

La part de marché des maisons (par rapport aux appartements) reste stable d’année en année. En 2021, 72,7% des ventes concernaient des maisons. Et ce chiffre atteignait 72,1% au 1er trimestre 2023.

Prix moyen d’une maison en Belgique : 323.031 € (+1,1%)

Au 1er trimestre 2023, il fallait en moyenne débourser 323.031 € pour une maison située en Belgique (+1,1 % par rapport à la moyenne de 2022). Ce qui signifie que les acheteurs ont donc payé en moyenne 4.000 € de plus pour une maison. Compte tenu du taux d’inflation (2,2%), le prix a légèrement diminué (-1,1%).
Le notaire Renaud Grégoire : « Les prix moyens des maisons continuent à progresser en Belgique. Au 1 er trimestre, nous avons observé une hausse raisonnable des prix. N’oublions pas qu’en 2022, les prix avaient considérablement augmenté. Et de manière générale nous observons une croissance continue des prix depuis 2018 ».
La région de Bruxelles-Capitale est la région où les prix des maisons sont les plus élevés du pays. Au 1er trimestre 2023, les acheteurs ont en moyenne dû débourser 578.753 €. La région enregistre hors inflation, des prix stables (+0,8% par rapport à 2022). 

La hausse moyenne du prix des maisons au niveau national est soutenue par la progression enregistrée en Flandre (+3%), alors qu’en Wallonie les prix ont été relativement stables (-0,4%). Au 1er trimestre, les acheteurs ont déboursé en moyenne pour une maison 358.271 € en Flandre et 235.036 € en Wallonie. 

Prix moyen d’une maison en Wallonie : le Hainaut connaît la plus forte hausse régionale

Le Brabant wallon (423.400 €) affiche le prix moyen le plus élevé du pays, après la région de Bruxelles-Capitale. Le prix moyen y a légèrement augmenté : +1%. Le Hainaut a connu la plus forte augmentation de prix en Wallonie (+1,5%, +3.000 € hors inflation). Au 1er trimestre, il fallait en
moyenne débourser 194.766 € dans cette province. Il s’agit de la seule province de Belgique où une maison coûte en moyenne moins de 200.000 €. Au 1er trimestre, nous constatons des baisses de prix dans les provinces de Liège (-0,3%) et de Luxembourg (-3,4%). Il fallait respectivement débourser 223.439 € et 257.789 € dans ces deux provinces. Enfin, les prix en province de Namur sont stables : +0,3% (237.205 €).

Prix moyen d’un appartement en Belgique : 264.139 € (+1,5%)

Au 1er trimestre 2023, un appartement situé en Belgique coûtait en moyenne 264.139 € (hors inflation, +1,5% par rapport à la moyenne de 2022). Un acquéreur a donc dû débourser en moyenne 4.000 € de plus qu’en 2022.
Les prix ont le plus augmenté en Flandre (+2%). Un appartement coûtait en moyenne 272.765 €. En
Wallonie, le prix moyen d’un appartement atteignant 202.277€ (+1,8%). En région de BruxellesCapitale, il fallait débourser en moyenne 281.918€ au 1er trimestre 2023 (+0,4%). En Belgique, un appartement coûtait au 1er trimestre en moyenne 59.000 € de moins qu’une
maison. La différence de prix entre les deux types de biens immobiliers progresse d’année en année. En 2018, cette différence était de 34.000 €.

Prix moyen d’un appartement en Wallonie : le Brabant wallon connaît la plus forte hausse

Le prix moyen des appartements a augmenté dans toutes les provinces wallonnes, à l’exception du Hainaut, qui a enregistré une baisse de 1,9%, soit -3.000 EUR. C’est la province la moins chère de Wallonie (et de Belgique) avec un prix moyen de 166.155 €. Le Brabant wallon a enregistré la plus forte hausse du pays : +10%, soit +26.000 €, pour atteindre un prix moyen de 287.216 €. Cette province reste la province la plus chère pour les appartements. La province du Luxembourg affiche un prix moyen de 223.435 € (+0,1%), suivie de Namur (204.220 €, +5,7%), et de Liège 193.988 € (+2,1%).

La proportion de jeunes acheteurs plus faible qu’en 2022

Au 1er trimestre, l’âge moyen d’un acheteur d’un bien immobilier situé en Belgique était de 40 ans. À noter qu’au 1er trimestre, 27,6% des acquéreurs faisaient partie dans la tranche d’âge inférieure ou égale à 30 ans. Ce chiffre est en recul par rapport à l’ensemble de l’année 2022 (30,1%). En Wallonie, le pourcentage de jeunes acquéreurs était au 1er trimestre de 26,8 % (28,1% en 2022). Cette proportion était de 20,8% à Bruxelles (21,6%, en 2022) et de 28,8% (32%, en 2022).